Il paraît que notre civilisation du XXI ème siècle est mieux que celle des siècles précédents. On nous dit que nous avons de la chance de vivre dans un univers où le progrès nous permet de voyager, de discuter, d’échanger à travers le monde grâce aux avions, à internet, à la téléphonie mobile. Il paraît que comme nous sommes mieux soignés nous pouvons vivre plus longtemps et profiter de la vie. Il paraît que grâce aux études nous pouvons mieux maîtriser le cours de nos vie en comprenant mieux le monde dans lequel on vit. Il paraît que l’accès à la presse et aux informations nous permettent d’être mieux éclairés sur ce qui se passe ans le monde et nous rend plus responsable.
Tout cela est sûrement vrai, et pourtant ce matin j’ai une sorte de nausée qui ne passe pas. Elle a commencé hier, en lisant dans un journal que P.S.A., constructeur d’automobiles français (qui gère les marques Peugeot et Citroën) annonce une augmentation de 60% de ses bénéfices (on ne parle pas de chiffre d’affaire mais bien de bénéfices) et que son PDG content de ce sursaut du groupe y vois un signe encourageant pour l’avenir… qui conforte son point de vue sur l’importance de restructurer encore (comprenez supprimer des emplois) dans l’entreprise. Il a indiqué être fier des efforts faits par les salariés pour relancer l’entreprise… Pourtant il a quelques semaines, un salarié s’est suicidé sur son lieu de travail, dans un usine Peugeot. Il est le 6ième salarié de cette entreprise, le 5ième sur cette usine à se donner la mort cette année. Peut-être avait il des soucis d’ordre privé, mais se suicider sur son lieu de travail tend aussi à montrer que là encore cet homme de 50 ans avait des problèmes et se sentait dépassé pour faire le travail qu’on lui demandait. 6 morts, 60% de hausse des bénéfices…
Pour me changer les idées, j’ai mis la radio… et bien je suis tombé sur le tour de France où des sportifs trichent, mentent pour gagner de l’argent au péril de leur vie…
L’argent vaut il donc plus qu’une vie humaine ? Je me dis que des analystes ont dû déjà faire ce calcul : combien coûte une vie humaine ? Les militaires doivent le savoir, ça doit leur permettre de calculer quel niveau d’investissement ils doivent mettre pour protéger les troupes. Les entreprises le savent sûrement aussi avant d’envoyer un salarié sur une mission dangereuse. Quel est le prix de ma vie ? Je n’en sais rien, la seule chose que je sais c’est que même si elle ne vaut pas grand chose en euros, elle a une valeur à mes yeux, et cette valeur (désolés messieurs mes actionnaires) n’a pas un prix en euros, je préfère être chômeur voire clochard plutôt que salarié mort pour garnir votre portefeuille et éventuellement le mien.
J’ai la nausée de me dire que c’est dans ce monde là que je vis. Alors oui OK peut-être qu’hier je me serai fait hacher à Verdun… mais est-ce beaucoup mieux que de se suicider au travail ? Où est le progrès ? Est ce un progrès de souper le soir face aux infos qui nous montrent la misère, la guerre et la maladie à l’autre bout du monde dans l’indifférence du bruit des fourchettes ? Peut-être après tout que c’est moi qui suis-je trop sensible ou inadapté à mon environnement…
Tout cela est sûrement vrai, et pourtant ce matin j’ai une sorte de nausée qui ne passe pas. Elle a commencé hier, en lisant dans un journal que P.S.A., constructeur d’automobiles français (qui gère les marques Peugeot et Citroën) annonce une augmentation de 60% de ses bénéfices (on ne parle pas de chiffre d’affaire mais bien de bénéfices) et que son PDG content de ce sursaut du groupe y vois un signe encourageant pour l’avenir… qui conforte son point de vue sur l’importance de restructurer encore (comprenez supprimer des emplois) dans l’entreprise. Il a indiqué être fier des efforts faits par les salariés pour relancer l’entreprise… Pourtant il a quelques semaines, un salarié s’est suicidé sur son lieu de travail, dans un usine Peugeot. Il est le 6ième salarié de cette entreprise, le 5ième sur cette usine à se donner la mort cette année. Peut-être avait il des soucis d’ordre privé, mais se suicider sur son lieu de travail tend aussi à montrer que là encore cet homme de 50 ans avait des problèmes et se sentait dépassé pour faire le travail qu’on lui demandait. 6 morts, 60% de hausse des bénéfices…
Pour me changer les idées, j’ai mis la radio… et bien je suis tombé sur le tour de France où des sportifs trichent, mentent pour gagner de l’argent au péril de leur vie…
L’argent vaut il donc plus qu’une vie humaine ? Je me dis que des analystes ont dû déjà faire ce calcul : combien coûte une vie humaine ? Les militaires doivent le savoir, ça doit leur permettre de calculer quel niveau d’investissement ils doivent mettre pour protéger les troupes. Les entreprises le savent sûrement aussi avant d’envoyer un salarié sur une mission dangereuse. Quel est le prix de ma vie ? Je n’en sais rien, la seule chose que je sais c’est que même si elle ne vaut pas grand chose en euros, elle a une valeur à mes yeux, et cette valeur (désolés messieurs mes actionnaires) n’a pas un prix en euros, je préfère être chômeur voire clochard plutôt que salarié mort pour garnir votre portefeuille et éventuellement le mien.
J’ai la nausée de me dire que c’est dans ce monde là que je vis. Alors oui OK peut-être qu’hier je me serai fait hacher à Verdun… mais est-ce beaucoup mieux que de se suicider au travail ? Où est le progrès ? Est ce un progrès de souper le soir face aux infos qui nous montrent la misère, la guerre et la maladie à l’autre bout du monde dans l’indifférence du bruit des fourchettes ? Peut-être après tout que c’est moi qui suis-je trop sensible ou inadapté à mon environnement…