Cet été j'ai lu ce livre de Cousteau, vous savez, le fameux Commandant Cousteau à bord de son bateau la Calypso. Avant de lire ce bouquin , pour moi, Cousteau était surtout un marin qui faisait de joli reportages à la TV pour que les gens puissent découvrir ce qu'est la mer et pourquoi nous devons protéger nos ressources en eau afin de protéger la bio diversité.
Dans ce livre Cousteau témoigne de son expérience et de sa réflexion quant aux missions qu'il a réalisé au cours de sa vie. Il aborde de nombreux sujets sur l'état des océans, l'énergie, le réchauffement climatique etc. Là où j'ai trouvé son approche intéressante c'est qu'il prône avec une intelligence dérangeante le développement durable. En particulier il a à cœur de nous faire comprendre que le développement durable c'est penser au cycle global des biens que nous achetons. Un exemple: la voiture électrique est elle écologique? Ça dépend... au Québec peut-être car l'électricité est d'origine hydro-électrique, donc non polluante. En France, pas sur car notre électricité nucléaire produit des déchets ultimes qui ont une durée de vie colossale et dont nous ne savons que faire... à part peut-être des bombes.
Dois-je avouer que c'est aussi pour moi la première fois que je lis chez un auteur "reconnu" par le grand public, les hommes politiques, les ONG et le monde scientifique une telle inquiétude sur la démographie et la pauvreté dans le monde. Il explique qu'une solution aux problèmes d'environnement est l'éducation des filles... Intéressant non? Je développe. Instruire une jeune fille lui permet de savoir au minima lire et écrire, donc trouver un travail valorisant, ou au moins la motiver à ce que ses enfants aillent plus longtemps à l'école Elle est aussi en mesure de se poser des questions sur le monde dans lequel elle vit. Veut-elle des enfants? Si oui combien? Comment faire pour limiter les naissances? Une femme instruite est également une femme qui pourra gagner un peu plus d'argent donc mettre de l'argent de côté pour ses vieux jours... d'où aussi moins de besoin d'une grande famille pour l'accompagner durant l'hiver de sa vie. Ainsi en réduisant la natalité, il est aussi possible de limiter les besoins agricoles, donc de tirer moins sur la planète donc de vivre mieux. Cousteau s'alarme de voir que les millions et des millions d'êtres humains naissent chaque année et n'ont rien à manger.
Cousteau nous dit que nous devons vivre sur "les intérêts" de la planète et non sur son capital. Récoltons les fruits, ne coupons pas les arbres, péchons avec modération le poisson dont nous avons besoin pour nous nourrir et non pour vider la mer. Est-il normal que la moitié du poisson pécher dans le monde serve à nourrir des animaux (poules et cochons) ?
Ce live m'a fait penser au dialogue que j'ai eu avec un représentant des premières nations au Québec. Pour lui la culture indienne a toujours cherché à vivre en harmonie avec la nature, régulant la vie des tribus. Les décisions se prenaient dans le dialogue et la sagesse. L'idée étant que chaque décisions soit bénéfique à la tribu sans dégrader la nature et la qualité de vie.
La World Company qui dirige le monde aujourd'hui ferait bien de réfléchir à ça et d'arrêter tels des parasites xylophages de bouffer la branche sur laquelle elle s'est assise...