jeudi 30 décembre 2010

Bilan

L'année 2010 est presque terminée, c'est peut-être le moment de faire un peu le bilan de ces douze mois.

Sur le plan professionnel 2010 n'est pas une mauvaise cuvée. Je suis quand même un peu déçu qu'un de mes gros projets ait pris beaucoup de retard. Là dessus je n'ai quand même pas grand chose à me reprocher compte tenu du fait que les plannings qui m'ont été transmis étaient faux. Pour le reste je suis quand même content de voir que sur les autres projets ça a plutôt bien fonctionné et que tous les acteurs de la construction ainsi que les usagers ont été satisfaits. Je suis aussi un peu déçu de constater que cette année je n'ai pas réussi à développer plus mon champs de compétence et d'action dans mon service. C'est vrai que ce n'est pas simple d'être légitime à demander de nouvelles responsabilités dans une petite structure alors que j'ai déjà plus qu'un poste à  temps plein à gérer. Je regrette aussi (c'est un peu un paradoxe je sais) la grande liberté que l'on me laisse, ce qui fait qu'au final je suis seul à connaître mes dossiers, et que le jour où par bonheur je trouverai un nouveau travail ailleurs ça risque de faire grimacer certains et mettre mon équipe dans une situation un peu complexe. C'est pour cela que je classe et gère systématiquement tout mes dossiers de la même façon de sorte qu'il soit facile de comprendre mon système de gestion de projet et d'archivage des infos.

Sur le plan de la formation, 2010 a été plutôt une bonne année avec une formation en gestion et une formation en management. Les deux formations étaient bigrement intéressantes, ça m'a donné envie de continuer à progresser là dessus. Les finances m'ont permis de creuser certaines subtilités et ainsi de pouvoir anticiper des difficultés. Je ne suis pas devenu un comptable, mais c'est plus facile pour moi maintenant de discuter avec les comptables Mettre de l'huile dans les rouages financiers et toujours un plus. J'ai bien aimé aussi ma formation management, car ça m'a permis de constater que sur pas mal de niveau j'ai des qualités et des réflexes utiles pour ne pas trop me planter dans cet exercice. "Manager c'est aider"... une phrase clef pour moi.

Sur le plan personnel le bilan est nettement moins bon. 

Au niveau de la santé mon genou se calme petit à petit et mes problèmes de dos ont bien diminué depuis que je me suis lancé à faire de la piscine. Je termine par contre l'année 2010 épuisé, tant dans le corps que dans la tête et je suis actuellement un traitement de fond pour retrouver le sommeil, de l'énergie et surtout tordre le cou à tous mes bobos qui trainaillent depuis des semaines. J'espère que ce traitement sera efficace, je ne le suis que depuis quelques jours. A suivre

Au niveau des vacances j'ai bien aimé mon voyage en Italie et la qualité des explications d'Ivan notre guide. J'ai beaucoup appris de choses sur l'Italie et la renaissance au cours de cette semaine, c'est toujours bien de se sentir moins bête. Je suis un peu plus mitigé sur mes cours de voile cet été, j'ai appris des trucs mais avec la trouille vissée dans le bidon car il ne fait pas bon être un débutant par gros vent (force 4/5) et des creux de 2 à 3 m. J'ai adoré Ouessant en novembre, c'est un coin où j'ai envie de remettre les pieds.

Au niveau des amis, 2010 est une année moyenne aussi. Je n'ai plus de nouvelles de mon ancien pote à la folie des grandeurs. De ce que je vois sur internet il continue clopin clopan son projet sans vraiment avoir de résultats pour l'instant... A suivre, après tout c'est plus son problème que le mien. C'est aussi une année dure pour mon copain Dany. 2010 c'est aussi une année où je n'ai pas cherché à lier de nouvelles amitiés car c'est une année où je rêvais de quitter l'Ile de France.
Au niveau de ma famille c'est une année très très dure, difficile. Ce qui est difficile aussi c'est de constater combien ma famille me connaît mal. Ils sont accumulé maladresse sur maladresse me donnant parfois l'impression de chercher un peu plus à me mettre la tête sous l'eau d'avantage. Je sors de cette année avec beaucoup de rancœur à ce niveau et il me faudra beaucoup de temps je crois pour arriver à remettre certains compteurs à zéro. Cette période m'a aussi permis de faire une grosse introspection sur le sens de la vie et les valeurs familiales. La seule bonne chose à ce niveau c'est que je me suis un peu rapproché de mon frère en fin d'année. Heureusement que Ma Belle et moi avons réussi malgré les difficultés et la connerie de certains à nous serrer les coudes et à franchir certains gros obstacles.

Au niveau de mon projet de quitter l'Ile de France, c'est la grosse déception. 7 candidatures 4 entretiens et 0 propositions. Je suis un peu en colère contre trois des employeurs potentiels. Entre celui qui crois que je peux me rendre dispo pour un entretien en moins d'une semaine, un autre qui croit que parce que l'on postule chez lui on doit forcément accepter sans broncher ses conditions, et qui de surcroît est incapable de répondre aux questions que je lui ai posé. Enfin, il y a celui qui vous laisse entendre pendant et après l'entretien que le poste est pour vous et qui pendant 3 mois refuse de répondre à vos coups de fils et courriels pour vous indiquer que tout compte fait le poste n'est pas pour vous... Bref pas mal de frustration à ce niveau, j'espère que 2011 sera meilleure là dessus.

Voilà le bilan de 2010, sale année sur le plan personnel, moyenne sur le plan professionnel. J'espère qu'en 2011 ça ira mieux.

Portez vous bien !

vendredi 24 décembre 2010

13 000 !

Ca y'est c'est officiel il y a eu plus de 13 000 pages vues sur ce blogue depuis avril 2007.

Merci à toi (on peut se tutoyer pour l'occasion) ami lecteur de passage ou fidèle de t'intéresser à mes états d'âme et coups de gueules.

C'est d'autant plus sympa que le cap est franchi le jour de Noël... 

Bon, je retourne au boulot !

Prenez soin de vous !

24 décembre


Nous sommes aujourd'hui le 24 décembre. Cette date est un peu particulière dans le calendrier pour tous ceux qui vivent dans un pays judéo-chrétien. J'imagine que pour d'autres pays dont la culture et la civilisation sont basées sur d'autres repères, le 24 décembre est un jour tout à fait normal, comme peut, par exemple l'être le nouvel an chinois pour moi.

Pour être franc avec vous depuis plusieurs semaines je n'ai pas envie d'être au 24 décembre. Je n'ai pas envie de fêter Noël j'ai trop de souvenirs dans la tête de mon dernier Noël, trop de bleu... Et puis ma crise de foi actuelle ne m'incite pas non plus à y voir un moment de réjouissance religieuse, bref il y a encore quelques heures j'avais juste envie de rentrer chez moi, couper le téléphone et me blottir tout contre ma Belle qui sait si bien se glisser dans mes bras pour me réchauffer le cœur.

Et puis voilà, nous sommes le 24/12. En fait à la voir de près c'est une journée comme les autres, un vendredi comme les autres. Ce soir après une semaine de travail je retrouve ma Belle, nous allons nous faire un repas en tête à tête comme tous les vendredis soirs, nous allons nous poser.

J'espère juste que le téléphone ne sonnera pas (trop?) et qu'on nous laissera profiter paisiblement de cette soirée à deux.

Bonne fête de Noël à tous ceux qui ont envie de faire la fête aujourd'hui, bonne journée à tous les autres.

Prenez soin de vous, en ce moment il fait bien froid.

lundi 20 décembre 2010

Coup de fatigue.

Je suis un ours malchanceux... contrairement à mes congénères je n'ai pas le droit d'hiberner pendant l'hiver. Et pourtant cette couche de neige fraiche qui recouvre régulièrement le sol de mon pays d'adoption m'inciterait assez à me cacher sous la couette et à ne sortir de ma tanière que quand le printemps sera de retour.

Je dois avouer que pour moi qui ai la chance d'avoir plutôt une bonne santé la fin de 2010 s'avère assez désagréable, je n'arrête pas d'avoir des petits bobos de partout en ce moment un gros rube m'enquiquine prodigieusement. Heureusement que Ma Belle me chouchoute et prend soin de moi.

J'ai hâte que 2010 se termine, à beaucoup de points de vue c'est une mauvaise année que je ne garderai pas dans mon cœur. Même si 2011 est un année moyenne, par contraste elle sera toujours mieux que 2010. Remarquez 2011 pourra aussi être encore plus pourrie que 2010, seul l'avenir me le dira.

Aujourd'hui c'est un jour bizarre au boulot, la neige a limité la possibilité pour certains de venir travailler, c'est en plus les vacances scolaires. Au final c'est une boite plutôt vide qui m'a accueillie ce matin. J'ai quand même eu le plaisir de saluer mon n+2 qui fait ses cartons. De folles rumeurs circulent sur le nom du successeur, le nom d'un cost killer circule en ce moment. On verra bien s'il nous rend plus efficace. 

J'ai vraiment envie de quitter cette boite, je sais qu'ailleurs ça ne sera pas mieux, mais je sens que ma loyauté envers certains n'est plus la même et j'ai peur que sans celà ma motivation baisse rapidement.

Prenez soin de vous !

jeudi 16 décembre 2010

Le capital ou les intérêts ?

Qui ne s'est jamais retrouvé devant un banquier à parler âprement de la notion de capital et d'intérêts. Dans notre monde "moderne" l'avenir de beaucoup repose sur ces notions d'intérêts, sur la capacité de remboursement etc. La crise que nous vivons aujourd'hui n'est liée qu'à la perte de confiance des prêteurs dans la capacité des emprunteurs à rembourser (sub primes, dettes des Etats, réformes pour maintenir la notation AAA des pays etc...). 

L'ours que je suis est assez amusé de voir combien cette notion d'intérêt gouverne notre système économique, pilote notre modèle social et inquiète au plus haut point la plupart des acteurs économiques. C'est dire l'importance de ces notions qui, d'un certain point de vue, sont assez virtuelles (l'argent stricto sensu est d'une certaine façon quelque chose de très virtuel, la valeur d'un billet est très supérieure à celle du morceau de papier coloré qu'il est en réalité). Là ou je suis toujours surpris c'est que ce qui inquiète l'humanité au plus au point dans certains domaines la laisse complètement indifférente pour d'autres domaines tout aussi importants.

Posons nous la question des choses fondamentales à la vie: l'air, l'eau, le manger: ce sont les éléments indispensables à la vie, donc à l'économie. Pourtant tout dans notre gestion démontre que nous ne savons pas faire la différence entre le capital et les intérêts. Un exemple. La région parisienne est alimentée par la nappe de Champigny. Cette nappe fait l'objet d'un suivi continu et nous savons que depuis plusieurs années son niveau baisse. Elle est toujours à un niveau inquiétant cet hiver. Pourtant cette baisse du capital ne semble pas inquiéter plus que ça mes contemporains, les cultures gourmandes en eaux sont toujours plantées, l'imperméabilisation des sols continue et personne ne se pose la question de savoir si à terme elle sera encore capable de subvenir aux besoins de l'Ile de France.

En fait c'est un peu comme si notre alimentation dépendait d'arbres fruitiers, mais que l'on utilisait également ces arbres pour se chauffer l'hiver. Si on utilise l'hiver juste le bois issu des coupes pour l'entretien et l'exploitation des arbres (les intérêts) on peut penser éviter à terme la disette et le froid, par contre si on coupe de nombreuses branches pour être bien au chaud devant la cheminée (le capital) on risque à terme d'avoir faim et froid.

Dans le film la forêt d'émeraude, les "blancs" sont appelés par les tribus "sauvages" les termites. L'image est belle, nos modèles nous poussent à manger la forêt plutôt que de vivre en harmonie avec elle grâce à ses fruits. 

Je sais que cette notion d'équilibre est assez difficile à mettre en œuvre et implique pas mal de sacrifices. Cela veut dire qu'il faut savoir se contenter de moins (avoir un peu moins chaud l'hiver pour avoir des fruits au printemps), savoir être raisonnable dans sa consommation (ne pas manger tous les fruits d'un coup) et surtout adapter l'offre et la demande. Cela fait des années que je ne comprends pas pourquoi on refuse de comprendre que les ressources de notre terre sont limitées. Même si on est capable de pomper le pétrole à des profondeurs incroyables, même si on est capable de pécher les poissons des grandes profondeurs, même si on est capable d'élever des animaux sur quelques mètres carrés il y a nécessairement un moment où le modèle bloquera. Un jour il n'y aura plus de pétrole (donc plus de chimie et de médicaments), plus de gaz, plus d'uranium (plus d'électricité)... Au final impossible d'élever des animaux en hors sol, plus possible de faire des fruits et légumes sous serre... Il faudra alors vivre avec la nature (si tant est que nous lui ayons laissé une chance de continuer à vivre entre deux décharges de produits toxiques et la guerre qui fera rage pour la domination des derniers champs de pétrole). 
Doit on attendre d'être dans le mur pour penser et vivre autrement ?

mercredi 15 décembre 2010

La foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit...

Il parait que la foudre ne tombe jamais au même endroit, c'est en tout cas ce que dit un proverbe bien connu. 

Plus je vieillis et plus j'ai l'impression que la sagesse qui est à l'origine de ces proverbes n'a plus de réalité aujourd'hui. C'est aussi peut-être qu'à force de chercher à se rassurer en se  remémorant ces vieux proverbes on les utilise en dehors de leur périmètre d'application original.

Tout cela pour dire que parmi mes très proches quelqu'un déjà été confronté trois fois au dur combat d'accompagner des membres de sa famille dans la lutte contre la maladie. Sur les trois deux sont partis de manière plus ou moins brutale. Personnellement pour avoir approché un peu cette réalité d'accompagnement de personnes malades et pour savoir le niveau d'engagement de cette personne contre la maladie je ne sais pas comment elle fait pour tenir encore debout après autant de mois de lutte. Je ne sais pas d'avantage comment elle fait pour garder une foi inoxydable en Dieu qui ne semble pas vraiment écouter ses prières. 

Je ne peux m'empêcher de penser à toutes ces personnes qui se plaignent parce que leur souci principal est de savoir quel accompagnement il faut pour leur dinde de Noël ou comment faire pour acheter le téléphone "intelligent" à la dernière mode... et qui presque essayeraient de me faire croire que leur problème est tragique et cornélien. Quelle chance ils ont et ils ne s'en rendent même pas compte! Pourquoi la foudre ne semble jamais vouloir tomber un peu chez eux? Pourquoi des personnes sportives, dynamiques qui aiment la vie et ont une vie saine sont fauchées alors que d'autres qui passent leur temps à soigner leur cholestérol, leur sur poids devant la TV en fumant et buvant de l'alcool vivent jusqu'à 80 ans passés? 

Je sais que même si je cherche jusqu'à mon dernier souffle je ne trouverai jamais le sens de la vie et ne comprendrai jamais pourquoi elle est si brutale contre certains. Il y a une chanson de Jim Cuddy que j'aime beaucoup et qui dit

" no matter how hard I try,
I feel like sinking sand,
some people walk protected,
safe from trouble,
they'd never understand..."

 Je sais aussi que par ma nature et mon histoire, même si ce combat est vain et perdu d'avance je ne peux m'empêcher de continuer à chercher pour essayer de comprendre, mon côté Cyrano probablement...

Carpe Diem et prenez soin de vous.

jeudi 9 décembre 2010

Nostalgie quand tu nous tiens

Avant hier soir je suis tombé sur Taratata avec Philippe Katerine qui faisait un duo avec Plastic Bertrand. J'ai eu le droit à un gros retour en enfance lorsqu'ils ont chanté "Ca plane pour moi". Katerine qui dit "I am tke king of the divan" c'est en soi même un moment de bonheur.
 
Cette chanson fait partie de mes rares et beaux souvenirs d'enfant, on m'avait offert le 45 tours. C'est d'ailleurs assez drôle que déjà tout gamin j'avais des goûts musicaux bien arrêtés : là où les jeunes de mon âge écoutaient Emilie Jolie moi j'étais à fond sur :
  • Ca plane pour moi,
  • Carrément méchant jamais content de Souchon,
  • We will rock you de Queen,
  • Rockcollection de Voulzy.
En ré-écoutant cette chanson, je me suis aussi rappelé qu'un jour aux grandes bergeronnes (Quebec) j'était tombé sur ça plane pour moi chanté par les Presidents of the Unites States... La musique à fond dans la voiture j'ai chanté à tue tête, les gens m'ont pris pour un fou mais pas grave c'était un des beaux moment de bonheur de ma vie.
 
Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette chanson mythique en voici les paroles:

Wam! Bam!
Mon chat, splatch
Gît sur mon lit
A bouffé sa langue
En buvant dans mon whisky
Quant à moi
Peu dormi, vidé, brimé
J'ai dû dormir dans la gouttière
Où j'ai eu un flash

Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
En quatre couleurs
Allez hop !
Un matin
Une louloute est v'nue chez-moi
Poupée de Cellophane
Cheveux chinois
Un sparadrap
Une gueule de bois
A bu ma bière
Dans un grand verre
En caoutchouc
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Comme un indien dans son igloo

Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi moi moi moi moi
Ça plane pour moi
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Ça plane pour moi

Allez hop ! La nana
Quel panard !
Quelle vibration !
De s'envoyer
Sur le paillasson
Limée, ruinée, vidée, comblée
"You are the King of the divan"
Qu'elle me dit en passant
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
I am the King of the divan

Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi moi moi moi moi
Ça plane pour moi
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Ça plane pour moi
Allez hop !
T'occupe
T'inquiète
Touche pas ma planète
It's not to day
Quel le ciel me tombera sur la tête
Et que l'alcool me manquera
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Ça plane pour moi

Allez hop ! ma nana
S'est tirée
S'est barrée
Enfin c'est marre, a tout cassé
L'évier, le bar me laissant seul
Comme un grand connard

Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Le pied dans le plat
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi moi moi moi moi
Ça plane pour moi

Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
 
Je pense que si mes parents avaient écouté les paroles de cette chanson elle aurait été censurée de suite, mais pour mon plus grand bonheur j'ai pu la chanter en boucle pendant un bon moment. 
 
Cette chanson c'est pour moi le symbole fort et insouciant de mes 6 premières années de vie, après... après j'ai dû griller les étapes, être adulte, mature et raisonnable très (trop) tôt.

Ces moments de pure folie de l'enfance me manquent parfois, surtout en ce moment où je me pose pas mal de questions comme par exemple qu'as-tu fait de tes rêves d'enfant? 
 
Heureusement que de ces précieuses années insouciantes il me reste des souvenirs musicaux!

Carpe Diem  et portez vous bien.

mercredi 8 décembre 2010

Voir

Je vais faire mon vieux débris une fois de plus mais je pense que dans notre société actuelle de communication, d'échange, d'internet on regarde de plus en plus et on voit de moins en moins. Bien sur les écrans fatiguent les yeux et nous obligent à porter des lunettes, mais ce n'est pas de cela dont je peux parler.

On regarde les objets, les biens matériels, mais on ne voit plus les êtres. C'est normal me direz vous un être est assez important pour exister par lui même, il n'a donc pas besoin du regard des autres pour exister... c'est le sentiment que me donne ce monde. Il me semble que de plus en plus si on existe dans le regard de quelqu'un c'est que forcément il y a un intérêt derrière, le plus souvent matériel. Je te vois parce que tu m'est utile, parce que je travaille avec toi, parce que je peux t'utiliser pour me valoriser ou vivre mieux ou enfin que tu représentes un lien social et donc que mon existence est soumis à ton influence. Je sais c'est un peu abstrait  j'en conviens, mais je ne souhaite pas détailler tout ce qui est derrière cette réflexion.

Je ne partage pas cette vision des autres. On peut les voir aussi simplement parce qu'on les aime, cela veut aussi dire qu'on les voit entièrement avec leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et leurs faiblesses, leurs blessures. C'est un tout, un ensemble, un équilibre fragile, subtil et important. La vision de l'autre dépend du contexte de l'éclairage que la vie lui donne et de comment nos yeux sont ouverts... Toutefois je sais que si je regarde bien par delà les aléas de la vie je sais voir nettement ceux que j'aime.

jeudi 2 décembre 2010

Vive la neige !

Je pense que vous avez remarqué qu'en ce moment il neige sur notre belle France. S'il y a bien une chose que j'aime faire quand il neige c'est de me rendre à mon travail à pied. 4 km dans la fraîcheur du matin c'est sympa, je regarde les gens emmitouflés dans leurs gros vêtements d'hiver, les suicidaires qui continuent à porter des talons hauts pour marcher dans la rue, les enfants aux regards pleins d'étoiles, les personnes âgées qui râlent un peu que les trottoirs glissent, les automobilistes stressés de perdre le contrôle, les grosses joues bien rouges de certains, la fumée qui sort des nez etc.

Oui j'aime bien parce que j'ai ce privilège de pouvoir aller à pied au travail, que ma passion du trek et de la randonnée me permet de disposer de pleins de vêtements techniques adaptés au froid... c'est confortable pour moi.

Bien sur mon regard émerveillé d'enfant s'assombrit lorsque je vois un SDF qui essaie tant bien que mal de lutter contre ce froid, ou quand je pense à tous ceux et celles pour qui cette vague de froid implique une consommation de gaz, de fuel ou d'électricité supplémentaire et dont les fins de mois à venir seront difficiles. J'entendais dans ma radio préférée le maire d'une petite commune rurale française dire que la mairie faisait la tournée des habitants du village pour offrir du bois à ceux qui m'ont plus les moyens de chauffer leur maison... 

Nous sommes au XXIème siècle, dans un pays riche et développé et il y a encore des gens qui sont contraints de grelotter l'hiver faute d'argent ce n'est pas sans rappeler les livres de Zola et Balsac non? A t-on vraiment progressé?

Vivement ce soir que je remettre mes grosses chaussures et que je retraverse ma ville d'adoption pour rentrer à la maison et retrouver ma Belle.

Couvrez vous bien, dehors il fait froid!

mercredi 1 décembre 2010

J'aime pas le mois de décembre...

Je sais que ce n'est pas une surprise pour mes lecteurs fidèles mais plus je vieillis et moins j'aime le mois de décembre. Vu les derniers douze mois, cette année j'ai encore plus de mal que d'habitude à l'idée de me réjouir de la naissance du petit Jésus qui (de mon point de vue cette année) a bien mérité de s'appeler petit. 

Le vieux barbu à gauche de ce texte m'énerve également de plus en plus. Tout droit sorti de l'imaginaire des commerciaux, ce vieux bonhomme n'est pas si sympathique que ce qu'il voudrait bien faire croire. La semaine dernière sur ma radio préférée j'entendais un analyste économique qui expliquait qu'en France la consommation des ménages avait baissé en octobre par rapport au mois de septembre. La raison? Je me suis dit que les problèmes irlandais, les risques pour le Portugal etc. avaient invité les français à la prudence et peut-être à mettre quelques sous de côté au cas où... Eh bien j'avais presque raison, les français ont mis des sous de côté pour pouvoir acheter des cadeaux à Noël ! J'hallucine ! Est-ce vraiment une priorité en cette période d'économie difficile de taper dans son épargne pour payer des cadeaux de Noël ? Je pense que non. Si nous réfléchissons bien, chaque année à Noël nous recevons des cadeaux de gens que nous estimons plus ou moins. Dans mon travail par exemple certains fournisseurs se sentent obligés de faire un cadeau chaque année. Par habitude, je les redistribue à mes collègues car non seulement je ne veux pas passer pour quelqu'un que l'on peut s'acheter mais en plus 99% du temps ce sont des cadeaux cons et inutiles. Dans le cercle plus privé je sais que des gens se cassent la tête tous les ans pour trouver des idées cadeaux pour moi. Normal que ce soit un casse tête pour eux je suis un ours discret qui, de surcroît, n'est pas matérialiste... La plupart du temps ces cadeaux finissent dans leur emballage dans ma cave parce que vraiment je n'ai pas l'usage et qu'en même temps refuser un cadeau inutile risque de faire de la peine à la personne qui s'est creusé la tête pour le trouver et mettre à la poubelle un truc neuf me gène toujours beaucoup.

Bref au final, les gens cassent leur tirelire pour offrir des choses inutiles aux autres... merci le vieux barbu pour cette vision du monde! Certains me diront que ça fait marcher le commerce et les emplois... oui les emplois en Chine le plus souvent avec en prime une pollution de la terre et des eaux! 

Au final cette année je ne vais pas fêter Noël, et surtout ne pas faire de cadeau (il fait moins le malin le vieux barbu maintenant hein!). Je souhaite également que les autres ne m'offrent pas de cadeau, ca soulagera ma cave, m'évitera de devoir faire des remerciements hypocrites du genre "super ton cadeau justement je me disais encore hier qu'il me manquait ce truc là..." Pour les gens qui auraient un excédent de trésorerie par ma faute, je vous rappelle qu'il existe des associations qui ont besoin d'aide en cette période de fin d'année, un chèque de 10 euros sera toujours le bienvenu.

J'aime pas non plus le mois de décembre:
  • parce que les gens sont à la limite de la crise de nerfs dans les magasins, 
  • parce que les sales gosses font des crises de nerfs dans les magasins parce qu'on leur refuse leur 25ième cadeau,
  • parce que les collègues les plus cons du bureau se sentent obligés de vous raconter dans le détail comment ils ont prévu de dépenser leur argent, passer leur réveillon ... voire de fourrer leur dinde,
  • parce que toute le monde se sent obliger de prendre un air niais et béat les 15 derniers jours du mois,
  • parce que mon copain Dany vit en ce moment une période particulièrement dure et que ça me fait de la peine,
  • parce que cette année il y a plein de familles qui vont vivre un Noël difficile (une pensée particulière pour tous les licenciés de Technicolor Rennes).
J'aime pas non plus commence débute ce mois... le mois dernier je me suis tapé 2 heures de recherche sur internet, 3 heures d'analyse des documents et 2 heures de rédaction (à la main SVP) pour faire une candidature auprès d'un employeur potentiel. Ce dernier ne trouve rien de mieux que de me convoquer sous un délai de quelques jours pour un entretien... Comment je fais moi pour faire sauter tous mes rendez-vous de la journée, expliquer à ma hiérarchie que je prends une journée de congés en pleine semaine, sans que mon employeur se doute de quelque chose alors que j'attends un promotion prochainement? D'un certain point de vue, c'est une leçon :au XXIème siècle un employeur qui demande une lettre manuscrite n'est pas vraiment fréquentable, et surtout je déteste cette façon de considérer que le candidat est corvéable à merci selon le bon vouloir de son employeur potentiel. Ce type de boite n'a pas encore compris que la relation de travail c'est donnant - donnant. Il faut savoir aussi intéresser le candidat au poste et lui montrer quelles sont les valeurs de l'entreprise. En l'occurrence avec cet employeur il semble que nous ne partagions pas les mêmes valeurs, c'est un entretien inutile d'évité et des frais en moins!

J'aime pas décembre cette année parce qu'une vieille tante n'a rien trouvé de mieux que de m'envoyer une photo d'elle et de son mari en guise de carte de vœux. J'en fait quoi moi de ce truc là? Elle vit loin de chez moi donc si elle m'envoie une photo pour que je la reconnaisse dans la rue... statistiquement il y a peu de chance que l'on se croise... je n'ai pas non plus prévu d'afficher sa photo au dessus de mon lit (encore moins dans les toilettes pour les esprits taquins).... bref à part la mettre à la poubelle je ne vois pas... Le pire c'est que j'imagine qu'elle attend une réponse... Je vais peut-être lui envoyer une photo d'ours juste pour voir sa réaction.

En fait j'aime pas décembre parce qu'en décembre la connerie humaine atteint son paroxysme.

Vivement janvier!